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Le transgenre : une nouvelle identité incontournable

Que veut dire être transgenre ?

Lorsque l’on dit qu’un individu est « transgenre », cela signifie qu’il vit un décalage incompatible entre le comportement socio‐psychologique genré que son entourage attend de lui et celui qui correspond à son ressenti. Voici des exemples d’un transgenre : une personne considérée comme un homme aspire à la vie sociale d’une femme, ou une personne considérée comme une femme souhaite vivre en tant qu’homme. Chez un transgenre, ce décalage s’exprime d’une manière très forte, au point qu’il devient généralement invivable pour la personne de continuer à évoluer dans le genre supposé correspondre à son sexe de naissance.

Est-ce une lubie passagère ?

Le genre fait partie intégrante de l’identité d’un individu. Être transgenre n’est pas une envie passagère, une lubie ni une phase. Le souhait exprimé de « changer de sexe » fait généralement suite à de nombreuses années de questionnement personnel et de doutes. Mais cela peut aussi être une totale évidence pour certains qui depuis toujours se sont identifiés dans le genre qu’ils revendiquent. L’image d’« une femme enfermée dans un corps d’homme » (ou d’un homme dans un corps de femme) correspond bien à ce que ressentent certaines transgenres ou trans.

Comment sait-on si on est transgenre ?

Avant de se reconnaître comme transgenre, la personne sent un décalage avec les personnes de son sexe de naissance, est en revanche attiré-e par les comportements sociaux et psychologiques des personnes de sexe dit « opposé ». Du coup, elle est perdu-e, parce que elle sait que ce n’est pas ce que la société attend d’elle ; on le lui a suffisamment fait comprendre depuis votre enfance. Elle essaie donc de savoir pourquoi elle ressent cela. Peut-être même elle a tenté à maintes reprises de s’en débarrasser. Elle peut même se croire malade, bizarre, voir folle.

Est-ce facile d’être transgenre ?

La vie d’un transgenre est remplie de grands moments de solitude, d’exclusion, de moquerie, et d’harcèlement scolaire ou au travail. L’idée de se tuer pour soulager la douleur psychique d’être transgenre ou trans est très présente. Je constate dans ma pratique avec les adolescents transgenres, que de nombreux adolescents utilisent inconsciemment ou consciemment la tentative de suicide pour qu’enfin leurs parents entendent comment ils se vivent et commencent à l’accepter. C’est quand même triste d’en arriver à mettre sa vie en danger comme ultime recours pour se faire entendre…

Être transgenre n’est pas une lubie, mais l’expression de ce qu’une personne ressent au plus profond de lui‐même sur son identité.

Si vous avez des questions sur ce sujet, j’y répondrais avec grand plaisir. Contactez-moi !

Voici deux consultations publiques spécialisées dans le domaine sur Paris : 1) l’hôpital Sainte-Anne ; 2) L’hôpital la pitié-salpêtrière

Voici des associations : 1) Association National Transgenre ; 2) Association OUTrans